Rester visible

Christian Sapin – 48 p. – 17 x 9,7 cm – 2020 – ISBN 978-2-905573-22-3 – 7 €

 

« L’absence et la perte de la matière du jour. L’effondrement de la parole quand l’homme laisse s’effriter l’histoire, son histoire pour être ailleurs. Il creuse et rêve l’obscurité en restituant des pierres, du sable et de l’eau des anges. Les pierres s’alignent, se rassemblent et un autre lieu existe. L’ombre est là pour donner la limite du jour. Le plomb de la pointe signe son passage. L’heure est paisible comme si l’éternité même était là présente à attendre. » (extrait)


Rester visible interroge la démarche de l’archéologue en face de fragments d’une vie disparue.  L’archéologue qui trace à la pointe du crayon les contours du mur retrouvé appartenant à une société disparue rejoint le photographe qui, dans les replis des vagues, tente de garder intact ce qui disparaît à chaque instant. Que désirons-nous garder de visible à l’heure où chaque image numérique qui nous entoure résulte du calcul de millions de points et disparaît à la moindre impulsion ? Des visages, des noms, des souvenirs, etc. sont  autant de choix qui construisent ou pas notre faculté à être nous-même visible.  


Un compte rendu de Rester visible, sous le titre « A quoi songe l’archéologue », a été publié par Alain Rauwel sur le site Art critique. Il est possible de le lire ici : https://www.art-critique.com/2021/02/a-quoi-songe-archeologue/



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