Christian Hubin

Christian Hubin est né le 18 septembre 1941 à Marchin, en Belgique. De 1959 à 1963 il prépare une licence de philosophie et lettres à l’Université de Liège et devient professeur. Dans les années qui suivent, il entretient une correspondance avec plusieurs écrivains dont la rencontre l’a marqué : A. Guerne, A. Chavée, J. Malrieu, P. Gabriel, E. Humeau, F. J. Temple, R. Ménard, J. Izoard, A. Hardellet, les Miguel, P. Dhainaut, G. Puel, P. Della Faille, P. Dalle Nogare, Th. Bouchard…

Christian Hubin, dont Roger Munier juge la voix « unique, en avance de toutes les voix, en avant d’elle-même », construit au fil du temps une œuvre qui avance vers un dépouillement extrême. « On ne vous lit que dépossédé », dit encore Roger Munier.

Cette œuvre est reconnue par plusieurs prix dont, en 1975, le Prix Antonin Artaud pour La parole sans lieu ; en 1984 le Grand prix du Mont Saint-Michel pour l’ensemble de son œuvre ; en 1991 le Prix triennal de poésie de la Communauté française de Belgique ; en 2018 le Prix Louise Labé et en 2020 le Grand Prix de poésie de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique pour L’in-temps et pour l’ensemble de son oeuvre.

De même, plusieurs publications ont rendu hommage au travail de Christian Hubin. Parmi les plus récentes, on peut rappeler Christian Hubin : sans commencement, catalogue de l’exposition qui lui fut consacrée en 2007 par la Bibliothèque de Charleville-Mézières et, en 2013, Christian Hubin, numéro d’hommage de la revue NU(e).

Bibliographie

Orphéon, F.D.R., coll. Lettres 55, 1962.

Epitomé, F.D.R., coll. Lettres 55, 1962.

Études pour les deux mains, Ray Graf, 1964.

Musique, avec 6 eaux-fortes originales de Marc Laffineur, éditeur, 1964.

Messe pour une fin du monde, Le Thyrse, 1969.

Le chant décapite la nuit, Fagne, 1968.

Prélude à une apocalypse, Encres vives, 1970.

Terre ultime, Fagne, 1970.

Traverse-pierre, E. Thomas, 1971.

En marge du poème, Vodaine, 1972.

Coma des sourdes veillées, Les Lettres belges, 1973.

Alliages, Atelier de l’Agneau, 1974.

La parole sans lieu, La Fenêtre ardente, 1975.

Dans le blanc, Thierry Bouchard, 1978.

Éclaireur, Fond de la ville, 1979.

Regarder sans voir (récit), Puyraimond, 1979.

Afin que tout soit de retour, Thierry Bouchard, 1981.

À perte de vue, précédé de L’enracinée, Sud, 1983.

La fontaine noire, Thierry Bouchard, 1983.

La salutation aux présences, avec 8 encres de Chine de Marc Pessin, coll. Le verbe et l’empreinte, 1984.

Le point radiant, Hautécriture, 1986 ; rééd. J. Corti, 1998.

Personne, J. Corti, 1986 ; rééd. 1998.

La forêt en fragments, J. Corti, 1987.

Portes, avec Jean-Baptiste Lysland, eaux-fortes de Claude Faivre, Thierry Bouchard, 1987.

Hors, J. Corti, 1989.

Continuum, J. Corti, 1991.

Parlant seul, J. Corti, 1993.

Ce qui est, J. Corti, 1995.

Maintenant, J. Corti, 1998.

Éclipses, Labor, 1999.

Tombées, J. Corti, 2000.

Grattages, avec 2 gravures de Claude Faivre, Rencontres, 2000.

Venant, J. Corti, 2002.

Le sens des perdants, J. Corti, 2002.

Laps, J. Corti, 2004.

Le désemparé, acrylique de B. Gilbert, Rencontres, 2004.

Où contre, Sauramps, 2006.

Dont bouge, J. Corti, 2006.

Sous-tend, graphismes de J. Clauzel, Rencontres, 2006.

Sans partir, graphismes de F.-X. Fagniez, Rencontres, 2006.

Avec, gravure (51 ex.) et dessin (50 ex.) de Gilles du Bouchet, Trames, 2006.

Serrant, peintures de Jacques Bibonne, Poliphile, 2008.

Infra, gravure de Gilles du Bouchet, Trames, 2009.

Squames, frontispice de Claude Faivre, La Proue, 2009.

Greffes, J. Corti, 2010.

Qu’entend, gravure de Gérard Truilhé, Trames, 2012.

Neumes, avec une gravure de Farhad Ostovani en grand papier, L’Étoile des limites, 2012.

Crans, L’Étoile des limites, 2014.

Rouleaux, L’Étoile des limites, 2015.

Face du son, L’Étoile des limites, 2017 (prix Louise Labé 2018).

L’in-temps, L’Étoile des limites, 2020 (Grand Prix de poésie de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique).